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jeudi 23 octobre 2008





L’un marche l’autre court mais la gloire revient à qui ...?

le Reggae en Jamaïque ne connaît pas la crise, il proposait ce mercredi 22 sur la scène enfumée et étouffante de l’Espace Julien, deux alternatives aussi opposées que déconcertantes. Après Une primaire proposant Ilie, une jeune pousse qui enterre tous les candidats des nouvelles stars, apparaît Alborosie, un bob en couvre-chef trahissant ses origines méditerranéènnes : Ex-sicilien installé en Jamaïque depuis la fin des années 80, il a ouvert les hostilités avec naturel et humour : Son style conservateur nous rappelle cette même époque, le début du dancehall, employant les memes gimmicks que Eek-a-Mouse ou le Lieutenant Stitchie. Son message farouchement écolo sur la liberté de fumer a été si bien suivi par le public que cela en est vite devenu irrespirable… Comme si l'espace Julien avait voulu étouffer ses détracteurs, la mise en panne subite de la clim précédée d'une mini-innondation sur scène, ont rendu l'ambiance moîte et convulsive dès la fin de son set... Avec un groupe positif et heureux et un guitariste de 16 ans « tout neuf, sorti du plastique », ils ont cependant su convaincre, posés mais déterminés, comme sur la fin très Ska de Herbalist. Le chanteur marche en souplesse vers un succès certain, misons-le… Ses directives nous ayant été soufflés de manière grave mais douce à la fois, à l'instar de la voix de la choriste, la confrontation avec le prochain candidat allait trancher dans le vif : Cachant son identité sous une simple initiale, Keith Blair, alias Anthony B. ne fait pas l’unanimité en France : Son image dévalorisée par des propos anti-homos qu'il avait tenu en 2001 (!!!) pour la magazine Reggae Massive, ne lui ont pas été pardonnés par certaines assos et municipalités, et son refus de signer le Reggae Compassionate Act (une charte confortant le fait que les artistes qui la signent se tiennent à carreau dans leur propos) le place persona non grata, mais renforce son image de voyou rebel. Signant à tout va une moyenne de trois albums par an, pas toujours d’excellente facture, l’homme d’affaire se protège sous son haut turban et éparpille ses actions. Cette propension à l’écriture hachée et hâtive s’est avérée un atout pour se hisser porte-drapeau du Dancehall en Europe. « Nous venons pour présenter au monde le Reggae, le Ska, et le Dancehall, expression désignant l’énergie de la Jamaïque ». Si avec cette nouvelle ressource, il a enflammé la salle (déjà surchauffée), on lui reprochera ce sens basique de la facilité, sans toutefois tomber dans l’adversité qui le condamnerait. Son dernier opus Life over Death (mediacom) est malheureusement bien dispensable, un copier-calquer de ses tics les plus symboliques, du morceau guitare à la buju, au cinglant Satisfaction. Il parle dans un vocoder comme les autres (the Beast) et ose même plagier Toots sur un titre, puis l'inviter en personne sur un autre (Sleeping int he rain) A peine sorti que l’on annonce le suivant pour Janvier 2009, dont la sortie a du être reculé par VP pour ne pas faire de confusion sur le marché français… A vouloir trop en faire, on en oublie les raisons, et Anthony B de déclarer vi son avocat avoir oublier la treneur de ses propos pour le journal Français... Mais les fables ont toutes une morale dont on se souvient, et, surtout coiffés comme tels, on imaginait vite ce soir là qui a joué le rôle du lièvre, qui de la tortue…