Soyons chauvins, commençons par Soha, qui retrouvait ici son ancien employeur, l’Espace Julien (28/11), sur scène cette fois : Pas dépaysé par son flow reggae-ragga, le public se laissera porter par les accordéons et la guitare de Jamba, de Cuba au Cap vert, en passant par Paris (une superbe reprise des « petits papiers » de Régine). Les carnets de voyage de Grace, sa première partie, démarrent aux USA, berceau du folk, qu’elle apprivoise avec des parents musiciens. Mais c’est l’Afrique là aussi qui évitera de s’échouer dans un virage pop trop mièvre, laissant place à une bien belle émotion, et un futur talent.
Tout comme Mélissa Laveaux, qui partageait la scène avec Eric Bibb à Cavaillon (5/12). Cette jeune pousse de 23 ans « veut être accessible », et tisse un lien entre Folk et Blues, jouant sur sa guitare de façon percussive, pour se rapprocher peut-être des ses racines caribéennes. Sur son My Space (car « ces nouveaux médias aident les projets un peu à l’écart, le consommateur pouvant rapidement devenir lui même musicien »), une démo de huit titres l’a fait signer en France sur No Format pour sortir Camphor and Copper, sensible et attachant, qui attend désormais une diffusion au Canada: « Les canadiens sont facilement exportables, j’ai suivi le chemin de Feist ». Elle n’est plus étudiante que depuis peu, et n’a toujours pas calmé les idéaux de ses parents à son sujet, mais elle peut maintenant partager la scène avec ceux qu’elle faisait découvrir au public du Campus dans ses émissions de radios…
La France a réservé le même accueil à la militante Asa, prix Constantin, et déjà plus de 70 000 albums vendus, débordant de bonheur et de chaleur sur la scène de l’espace Julien (10/12). Son « Fire in the mountain » a illustré en rappel l’autre fil conducteur unissant toutes ces femmes, s’approprier le rythme reggae pour y diffuser un message de paix... Leurs disques sont à ranger à coté de ceux de Césaria Evora, Norah Jones, Tuck & Patti, Rokia Traore, Jill Scott ou Erika Badhu, (de telles références évitent les étiquettes !), mais aussi Annabel Lamb ou Eddie Brickell, ces deux artistes des années 80 que peut-être tout le monde a oublié, mais dont leurs voix semblables en font l’écho exact. Elles avaient d’ailleurs toutes deux fait plusieurs morceaux de reggae, et sont tombé dans l'oubli il y a 10 ans juste (après "What I am" pour l'une, et l'album "Justice" pour l'autre), mais sans tomber dans la naïveté déconcertante de certaines autres plus actuelles, comme Ayo par exemple, qui pourrait laisser ce même sentiment aux Docks des Suds le 20 Janvier prochain … Capitaine de ce renouveau folk-cool au féminin, et dans les mains du reggae-man Patrice, elle chantera les chansons de son deuxième album, et devra nous faire rêver, apaiser nos consciences, et dégager la chaleur maternelle que seule une femme sait naturellement donner... Il est clair qu’il y a comme une « mode » qui passe sur ce type de spectacle chaloupé reggae d’une folkeuse au féminin, et qui peut nous rendre frigide si on les compare aux œuvres de Joan Baez et Joni Mitchell. Mais l’on s’attend certainement à écouter bientôt le même style en Jamaïque :
Etana semble la mieux placée (ici entre le fils de Jimmy Riley et le Dub Poet Mutabaruka) avec un somptueux album à la clef, "the Strong one", mais cela reste encore bien différent de ce climat acoustique puissant qui se dégage chez les sus-nommées . en conclusion, si ma préférence irait à Grace, car c’est la plus reggae d’entre elles, le coup de cœur sera probablement Krystle Warren, en première partie du concert de Keziah Jones. Une voix qui emporte les autres sur son passage, une émotion palpable et un talent brut, Manu Katché l’a invité dans son émission (à capter sur You Tube) et depuis, je ne penses qu’à elle…La France a réservé le même accueil à la militante Asa, prix Constantin, et déjà plus de 70 000 albums vendus, débordant de bonheur et de chaleur sur la scène de l’espace Julien (10/12). Son « Fire in the mountain » a illustré en rappel l’autre fil conducteur unissant toutes ces femmes, s’approprier le rythme reggae pour y diffuser un message de paix... Leurs disques sont à ranger à coté de ceux de Césaria Evora, Norah Jones, Tuck & Patti, Rokia Traore, Jill Scott ou Erika Badhu, (de telles références évitent les étiquettes !), mais aussi Annabel Lamb ou Eddie Brickell, ces deux artistes des années 80 que peut-être tout le monde a oublié, mais dont leurs voix semblables en font l’écho exact. Elles avaient d’ailleurs toutes deux fait plusieurs morceaux de reggae, et sont tombé dans l'oubli il y a 10 ans juste (après "What I am" pour l'une, et l'album "Justice" pour l'autre), mais sans tomber dans la naïveté déconcertante de certaines autres plus actuelles, comme Ayo par exemple, qui pourrait laisser ce même sentiment aux Docks des Suds le 20 Janvier prochain … Capitaine de ce renouveau folk-cool au féminin, et dans les mains du reggae-man Patrice, elle chantera les chansons de son deuxième album, et devra nous faire rêver, apaiser nos consciences, et dégager la chaleur maternelle que seule une femme sait naturellement donner... Il est clair qu’il y a comme une « mode » qui passe sur ce type de spectacle chaloupé reggae d’une folkeuse au féminin, et qui peut nous rendre frigide si on les compare aux œuvres de Joan Baez et Joni Mitchell. Mais l’on s’attend certainement à écouter bientôt le même style en Jamaïque :
Melissa Laveaux : Camphor and Copper (No format - Universal) Photos courtesy of Herve Milliard (copyright @artimage)
Ayo, Mardi 20 janvier aux Docks des Suds.
Krystle Warren le 31 Janvier, en première partie de Kéziah Jones aux Docks des Suds, et en fin de blog en LIVE ! ! ! !
Etana, the strong one (auto-produit, import JA) et une sélection dans le Number Two...