chez nous les sans papiers, en Jamaïque, eux sont sans signature !
La crise est annoncée, et même si elle ne touche guère pour l’instant les nantis de la couche dirigeante de notre société, le secteur de la musique et le marché du disque sont frappés de plein fouet. Bien avant les remous boursiers, les chiffres de vente étaient déjà en chute constante à cause de l’outil promotionnel qu’apportait le Web. Ce ne sont pas les ultimes lois sarkoziennes qui freineront la frénésie du téléchargement aujourd’hui, et les hadopi qui feront la loi à l'échelle mondiale !
La crise est annoncée, et même si elle ne touche guère pour l’instant les nantis de la couche dirigeante de notre société, le secteur de la musique et le marché du disque sont frappés de plein fouet. Bien avant les remous boursiers, les chiffres de vente étaient déjà en chute constante à cause de l’outil promotionnel qu’apportait le Web. Ce ne sont pas les ultimes lois sarkoziennes qui freineront la frénésie du téléchargement aujourd’hui, et les hadopi qui feront la loi à l'échelle mondiale !
Les revenus des artistes doivent donc aujourd’hui évoluer et ne plus reposer sur les seules ventes d’albums (ne parlons même pas du single qui est anecdotique aujourd’hui…) Ils ne rentreront plus dans leurs frais avec la gratuité des seuls visites de fans sur leur My Space et ne pourront guère investir dans un prochain projet musical avec leurs maigres royalties… Il faudra prendre le chemin de tournées plus souvent ou augmenter son cachet, et donc le prix des places !
Pour le genre Reggae, la situation est tout autre. Tout d’abord, les jamaïcains ont la sinistre habitude de se faire arnaquer dès qu’il passe la voix au delà de leur frontière insulaire, et encore pire quand il vienne nous voir dans des tournées souvent chaotiques ! Même les producteurs intra-muros ne se sont jamais révélés être de saints mécènes, la main sur le portefeuille plutôt que sur le cœur. Cependant, on les a souvent taxés de voleurs, alors qu’ils étaient les seuls à pouvoir défendre et développer la carrière d’un artiste. Convenant d’un arrangement avant l’enregistrement, les chanteurs cédaient très souvent l’exploitation de leur titre, en espérant que ce label de production les ferait connaître, et les sortirait de la misère du ghetto. Par contre, les distributeurs étrangers (Island et Virgin les premiers) qui ont récupéré à l’époque l’exploitation (au sens propre) de ces enregistrements se sont eux illustrés par leur avarice et leur escroquerie à sortir puis ressortir des perles d’albums sans aucun reversement à l’artiste, et ce encore aujourd’hui. En réaction, les artistes Reggae ont compris qu’un maximum de signatures leur permettrait peut-être d’acquérir la notoriété recherchée. Mauvais calcul. Certains labels de distribution ont vu d’un mauvais œil qu’un autre album d’un chanteur ayant signé chez eux sortait ailleurs sur un autre label, et que leur investissement pouvait profiter à d’autres. Cela se fait toujours aujourd’hui, et ne soude pas la confiance entres les deux parties, bien au contraire. Sans compter que le label de distribution compte aussi aujourd’hui sur la prestation scénique de l’artiste, et qu’elle est souvent improbable. Personne n’osera soutenir le retour d’un chanteur qui n’a pas cessé de sortir des albums de qualité inégale depuis un certain temps… Si les producteurs en Jamaïque se contentent aujourd’hui du marché local du Dancehall et de son exploitation aux USA via les deux gros distributeurs Greensleeves et V.P., les autres ne tentent plus d’investir sur un album de tel ou tel artiste jamaïcain car cela est trop risqué. De nombreux nouveaux albums d’artistes reconnus sont introuvables dans les bacs des disquaires, car non distribués.
Pour le genre Reggae, la situation est tout autre. Tout d’abord, les jamaïcains ont la sinistre habitude de se faire arnaquer dès qu’il passe la voix au delà de leur frontière insulaire, et encore pire quand il vienne nous voir dans des tournées souvent chaotiques ! Même les producteurs intra-muros ne se sont jamais révélés être de saints mécènes, la main sur le portefeuille plutôt que sur le cœur. Cependant, on les a souvent taxés de voleurs, alors qu’ils étaient les seuls à pouvoir défendre et développer la carrière d’un artiste. Convenant d’un arrangement avant l’enregistrement, les chanteurs cédaient très souvent l’exploitation de leur titre, en espérant que ce label de production les ferait connaître, et les sortirait de la misère du ghetto. Par contre, les distributeurs étrangers (Island et Virgin les premiers) qui ont récupéré à l’époque l’exploitation (au sens propre) de ces enregistrements se sont eux illustrés par leur avarice et leur escroquerie à sortir puis ressortir des perles d’albums sans aucun reversement à l’artiste, et ce encore aujourd’hui. En réaction, les artistes Reggae ont compris qu’un maximum de signatures leur permettrait peut-être d’acquérir la notoriété recherchée. Mauvais calcul. Certains labels de distribution ont vu d’un mauvais œil qu’un autre album d’un chanteur ayant signé chez eux sortait ailleurs sur un autre label, et que leur investissement pouvait profiter à d’autres. Cela se fait toujours aujourd’hui, et ne soude pas la confiance entres les deux parties, bien au contraire. Sans compter que le label de distribution compte aussi aujourd’hui sur la prestation scénique de l’artiste, et qu’elle est souvent improbable. Personne n’osera soutenir le retour d’un chanteur qui n’a pas cessé de sortir des albums de qualité inégale depuis un certain temps… Si les producteurs en Jamaïque se contentent aujourd’hui du marché local du Dancehall et de son exploitation aux USA via les deux gros distributeurs Greensleeves et V.P., les autres ne tentent plus d’investir sur un album de tel ou tel artiste jamaïcain car cela est trop risqué. De nombreux nouveaux albums d’artistes reconnus sont introuvables dans les bacs des disquaires, car non distribués.
I Jah Man, Lee Scratch Perry, mais aussi les Twinkle Brothers, Alborosie, et Burning Spear ont tous sortis des albums en image ici : Le saviez-vous? Pouvez-vous les acheter, ou devez-vous les télécharger illégalement ? ...
C’est par souci d’indépendance que Winston rodney alias burning Spear a sorti son dernier album « Jah is Real » uniquement sur son label et vendu sur son site personnel. C’est avec une certaine surprise que l’on a vu ce cd récompensé par un Grammy. Le jury aurait même indiqué qu’il était possible que ce soit le premier album en auto-production récompensé dans ces remises de prix, et que c’est le premier artiste consacré de la sorte. Avec la crise, on peut penser que ce ne sera pas la dernière, si cela fait réfléchir l’industrie du Disque, jury de cette remise des prix, c’est déjà grand...
Lee Perry était lui aussi nominé à ces grammys, mais l'homme s'en fout surement : Pendant qu'il regarde des "pussies gal" se balancer autour de lui, il nous sort deux albums aux antipodes l'un de l'autre, le premier entregistré aux Etats-Unis chez le même coiffeur et avec les légendes Keith Richards et George clinton, le deuxième une pure merveille chez les Anglais de On-U Sound, et dont Adrian Sherwood vient de nous servir la version Dub ! Les chroniques arrivent sur ce blog, mais ne vous inquiétez pas, de toute façon, ces albums là ne sont eux aussi pas distribués en France ... pour l'instant !