mercredi 5 novembre 2008
La Célia de la Soca
Si chaque île des Caraïbes possède son propre carnaval, élisant tous les ans le « Roi de la Calypso », c’est à Trinidad et Tobago que ce rythme est né, il y a plus de soixante ans. Dès l’arrivée du son digital des années 80, son dérivé la Soca connût un succès planétaire: Hâtivement décrite comme un mélange de SOul et de CAlypso, ses racines sont surtout africaines, comme en témoigne le parcours de la militante Calypso Rose. Découverte chez nous que très tard, dans le récent « Calypso @ Dirty Jim’s », son talent a éclaté lors de la « road march » du Carnaval de Trinidad, en 1977 et en 1978, année où elle hérita de la fameuse couronne, le titre de « Calypso King » ayant été rebaptisé depuis « Calypso Monarch ». Mis à part Singing Sandra et plus récemment Alison Hinds, peu de femmes ont su s’imposer comme elle ne l’a fait, aussi à l’aise dans le registre grivois de ses débuts que dans l’esprit gospel plus récent de sa fructueuse carrière. Son dernier album dévoile des goûts plus personnels. Une émouvante reprise de « I say a little prayer » côtoie des volutes de guitares africaines sur « The mango tree », l’ombre de Miriam Makeba plane sur le « Voodoo lay loo » et l’apothéose restera le ska frénétique de « Israël by bus », un de ses anciens titres reggae: Tout comme Ras Shorty I, l’inventeur de la Soca, elle assume la même tradition orale dans sa musique, et la même identité africaine que le peuple rasta, la joie de vivre en plus. Et c’est contagieux…
X-Ray.
Calypso Rose était en concert pour l’ouverture de la Fiesta des Suds le 17 octobre.
Dernier album éponyme sorti le 16 octobre (World Village - Harmonia mundi)
Chronique parue dans ZIBELINE
DISCOGRAPHIE COMPLETE ET TOUT D'HORIZON DES GRANDS ARTISTES DE CALYPSO :
http://www.calypsoarchives.co.uk/maindirectory/Calypso%20Rose.html